Tu rêves de devenir médecin, dentiste, pharmacien ou vétérinaire… mais tu ne veux pas — ou ne peux plus — passer par la case Parcoursup ?
Bonne nouvelle : des chemins alternatifs existent. Certes, ils sont moins connus, parfois plus exigeants ou coûteux, mais ils sont bien réels, et pour certains étudiants, ils s’avèrent même plus adaptés à leur profil. On fait le point sur toutes les options pour suivre des études médicales sans passer par Parcoursup, en toute légalité, et avec des perspectives d’avenir concrètes.

Pourquoi vouloir éviter Parcoursup ?

Avant de lister les alternatives, il est utile de comprendre pourquoi certains étudiants choisissent d’éviter Parcoursup — ou sont contraints de le faire.

Les cas fréquents :

• Tu as déjà tenté ta chance en PASS ou L.AS et tu as essuyé un refus.
• Tu n’as pas été accepté en première année de santé sur la plateforme.
• Tu t’y es pris trop tard ou tu es en réorientation hors calendrier Parcoursup.
• Tu refuses la sélection trop arbitraire ou stressante du système.
• Tu cherches une voie plus directe, avec plus de pratique, ou à l’étranger.

Quelle que soit ta situation, sache que Parcoursup n’est pas le seul point d’entrée vers les études médicales.

Étudier la médecine en Europe sans Parcoursup

La voie européenne est aujourd’hui l’alternative la plus structurée pour accéder à des études médicales hors Parcoursup. De nombreux pays européens — notamment ceux ayant signé les accords de reconnaissance des diplômes avec la France — accueillent des étudiants français dans leurs facultés.

Ce qu’on peut y étudier :

• Médecine générale
• Dentaire
• Pharmacie
• Kinésithérapie
• Vétérinaire
• Sciences infirmières

Les destinations les plus recherchées

Espagne

Certaines universités privées espagnoles proposent des formations médicales ou paramédicales (médecine, kiné, dentaire) en espagnol ou en français, sans passer par Parcoursup. Le processus d’admission se fait souvent sur dossier et entretien, parfois avec un test écrit.

• Niveau de vie : modéré
• Diplômes : souvent reconnus en France
• Avantage : certains cursus permettent une intégration dès septembre, même en cas de réorientation tardive

Roumanie

Les facs de médecine roumaines (Bucarest, Cluj, Iasi…) sont très prisées par les étudiants français. L’enseignement est de bonne qualité, les cours sont souvent en français, et l’accès est plus souple qu’en France.

• Aucun passage par Parcoursup
• Admission sur dossier, parfois lettre de motivation et entretien
• Frais de scolarité autour de 5 000 à 6 500€/an

Portugal

Des partenariats se développent entre écoles privées françaises et universités portugaises pour proposer des parcours santé délocalisés ou des préparations intégrées.

• Admission simplifiée
• Suivi pédagogique renforcé
• Programmes compatibles avec un retour en France ou une poursuite européenne

Hongrie, Slovaquie, Bulgarie

Des cursus francophones ou anglophones sont disponibles dans plusieurs pays d’Europe de l’Est, avec une reconnaissance européenne des diplômes (selon spécialité). Ces destinations attirent les étudiants qui cherchent une alternative solide, souvent encadrée par des structures comme Eduvia ou Skolia.

Les écoles privées de préparation ou d’intégration

Certaines écoles françaises proposent des programmes préparatoires privés, qui ne dépendent pas de Parcoursup, et qui permettent :

• soit de préparer un concours ou une rentrée décalée en école de santé à l’étranger,
• soit d’intégrer directement une formation médicale délocalisée en lien avec une université européenne.

Que vaut un diplôme obtenu à l’étranger ?

Tu peux tout à fait exercer en France après des études de médecine suivies dans un pays européen, à condition que :

1. Le pays soit membre de l’Union Européenne (directive 2005/36/CE)
2. Le diplôme soit officiellement reconnu comme équivalent à un diplôme français
3. Tu obtiennes l’autorisation d’exercice auprès de l’Ordre des Médecins ou de la profession visée

Attention : certaines disciplines, comme la kinésithérapie ou la pharmacie, ont des règles spécifiques de reconnaissance. Il est donc essentiel de bien te renseigner avant de t’engager.

Et côté financement ?

Les études à l’étranger sont payantes, même dans le public. Les frais de scolarité varient fortement :

Il faut ajouter le coût de la vie, le logement, les transports, les livres, parfois les frais de traduction des documents. Certaines banques proposent des prêts étudiants longue durée, et des établissements comme Linova ou Eduvia peuvent t’accompagner dans la constitution de ton dossier financier et administratif.